La mort d’une école Steiner-Waldorf vue de l’interieur

https://wp.me/p4X4gt-C7

Le document dont le lien est affiché ci-dessus est le témoignage d’un ancien parent d’élève de l’école de King’s Langley, dont l’administration britannique a récemment fait fermer les portes en raison de graves manquements. Comme la plupart des parents engagés a des postes de responsabilités dans les écoles Steiner-Waldorf, celui-ci a perçu de très nombreux dysfonctionnements internes. Mais comme la plupart d’entre eux également, il est incapable de voir que ces dysfonctionnements ne sont pas le résultat des faiblesses d’une équipe pédagogique particulière et d’un établissement donné, mais consubstantiels à la pédagogie Steiner-Waldorf liée à l’Anthroposophie.

Aussi continue-t-il naïvement à croire à la fin de son écrit que ces structures pourraient se réformer, par exemple en abandonnant le mode de gestion collegiale, alors que la remise en cause des directives de Rudolf Steiner sur ce point ou sur d’autres équivaudrait à enfreindre une révélation du Maître et à travers lui celles des Dieux du Cosmos.

Néanmoins, les descriptions détaillées que nous livre son récit sur les dysfonctionnements d’une école Steiner-Waldorf sont tout simplement édifiantes :

– irresponsabilité de l’équipe enseignante ;

– sentiment de n’avoir aucun compte à rendre aux lois et aux instances de la société ;

– escroquerie financière ;

– comportements inadéquates de nombreux professeurs à l’égard des élèves ;

– querelles intestines incessantes entre les professeurs, immaturité et bassesse de ces derniers ;

– etc.

L’univers Steiner-Waldorf est celui de l’inhumanité et de l’illégalité. Et ceci est en lien direct avec l’Anthroposophie de Rudolf Steiner.

Car en définitive, qu’est-ce que l’Anthroposophie, issue directement de la Theosophie d’Hélèna Petrovna Blavatsky ? Il suffit de s’intéresser de près aux destins de quelques figures de ce mouvement, comme Rudolf Steiner lui-même, Annie Besant ou Krishnamurti pour comprendre qu’il s’agit d’un mouvement qui consiste toujours à détourner totalement les gens d’eux-mêmes et à les plonger dans la constitution de groupes sociaux délétères. Toutes ces trajectoires de vie sont en effet a mon avis celles de personnalités qui ont à un moment de leurs vies violemment bifurquées de leurs véritables destinations et de ce qu’ils auraient dû être. Ainsi Annie Besant, qui était à l’origine une militante socialiste et féministe, amie de Bernard Shaw, mais qui du jour au lendemain quitte tout cela pour s’engager dans la Société Théosophique en reniant ses valeurs (Lire à ce sujet l’article de Jean-Baptiste Malet : La Société Théosophique ou le mythe de l’insurrection des consciences ). D’une certaine façon, Krisnamurti est peut-être l’une des premières personnes qui a su se reprendre (partiellement) lui-même en se délivrant de l’emprise de la Société Théosophique (mais pas de toute sa doctrine).

Le témoignage de ce parent d’élève est donc précieux, non pour ses conclusions, mais parce qu’il devrait amener à la décision institutionnelle européenne (et si possible mondiale) que les établissements Steiner-Waldorf devraient tous être interdits par la loi, puisqu’il ne s’agit au fond pas de structures pédagogiques, mais de lieu de détournements des individus d’eux-mêmes pour en faire des serviteurs de l’Anthroposophie.

Grégoire Perra