Sur le site de l’ecole du Domaine du Possible, nous apprenons que cette structure scolaire est actuellement à la recherche, pour la rentrée de septembre 2018, d’un nombre conséquent de personnels, comme :
- Un professeur de Mathématiques
- Un professeur de Physique-Chimie
- Un moniteur d’équitation.
Sans qu’il soit nullement question pour moi de m’immiscer dans la vie interne d’un établissement au sujet duquel je n’ai que peu d’informations spécifiques, mon propos voudrait ici alerter les éventuels futurs candidats au sujet de certaines de ses particularités dont j’ai connaissance, dans la mesure où il s’agit en fait d’une école Steiner-Waldorf déguisée, comme l’a révélé au grand public un récent article de Jean-Baptiste Malet dans le Monde Diplomatique de juillet 2018.
En effet, il me semble préférable que les postulants qui seraient intéressés par ces offres soient mis au courant de certaines particularités de leur futur établissement, comme par exemple :
1) Le fait que travailler dans une école Steiner-Waldorf demande d’adhérer à la doctrine ésotérique et occultiste de Rudolf Steiner, laquelle comprend notamment la croyance en la réincarnation et à la nature solaire et cosmique du Christ ;
2) Le fait que, dans une telle structure Steiner-Waldorf dissimulée, ce sont toujours les anthroposophes qui dirigent réellement l’équipe, même quand ils n’en ont pas officiellement les mandats ni de titres de direction.
Compte-tenu du nombre important, dans cette école, de personnalités venues des écoles Steiner-Waldorf, le candidat devra ainsi à mon sens être attentif aux rôles joués par ces personnes, même si on les leur aurait présentées comme des collègues parmi d’autres. Ainsi, je recommande de bien observer quel degré de pouvoir et d’influence peuvent avoir dans cette structure scolaire des professeurs comme :
– Henri Dahan, ancien professeur Steiner-Waldorf et Délégué général de la Fédération des écoles Steiner-Waldorf (même s’il n’était plus directeur à la rentrée, ni professeur de Mathématiques, mais continuerait d’agir en sous main par l’intermediaire de professeurs qui lui seraient restés fidèles) ;
– Praxed Dahan, professeur d’Eurytmie et membre du Comité directeur de la Société Anthroposophique (partie également, mais peut-être pas si loin non plus) ;
– Mathilde Monteaux, ancienne élève de l’école Steiner-Waldorf de Verrières le Buisson, ancienne professeur des écoles Steiner-Waldorf de Verrières et de Chatou, fille d’éminents professeurs et formateurs Steiner-Waldorf ;
– Iona Coblenz-Lochu, ancienne professeur et dirigeante de l’école Steiner-Waldorf Perceval de Chatou ;
– Jean-Pierre Ablard (dont la photo est mise en exergue par le dépliant de l’établissement malgré son âge avancé), ancien professeur et dirigeant des écoles Steiner-Waldorf de Chatou et de Verrières (parti lui-aussi, mais sans influence ?) ;
À ma connaissance, lorsqu’une structure scolaire contient une telle concentration de professeurs Steiner-Waldorf et d’anthroposohes chevronnés, se connaissant depuis bien longtemps et habitués à travailler ensembles, partageant une culture commune et les codes de la dérive sectaire à laquelle ils appartiennent depuis presque toujours, ce sont eux qui tiennent effectivement les rennes.
Le ou les candidats bénéficieront ainsi d’une information leur désignant qui sont leurs vrais patrons et ce qu’ils attendent réellement d’eux, à savoir qu’ils se plient à leur logique anthroposophique, faute de quoi ils pourraient bien se voir reprocher de ne pas avoir « la couleur de l’école », ou « l’esprit adéquat », terminologie codifiée des pédagogues anthroposophes pour désigner une personne qu’ils ont décidé de virer s’ils la sentent trop récalcitrante à ce qu’ils voudraient faire d’elle.
3) Lorsqu’on leur demandera d’organiser l’hiver prochain la cérémonie anthroposophique de la Spirale de l’Avent, je leur recommanderais de prendre garde aux écoulements de cire sur le parquet, afin de ne pas mettre en colère le propriétaire des lieux, Jean-Paul Capitani (qu’il serait également de bon ton de prévenir).
4) Compte-tenu de la réputation qui m’est faite, mieux vaudrait être cohérent et afficher des photographies de mon visage de face et se profil dans toutes les salles de classe, afin qu’il soit possible de bien me reconnaître, faute de quoi de nombreux élèves risquent de venir en hurlant de terreur au secrétariat en criant « Il y a Grégoire Perra dans l’école !! » chaque fois qu’ils verront un inconnu dans les murs de l’établissement.
5) Enfin, le ou les candidats devront être attentifs selon moi au fait que la structure financière qui supporte l’établissement se nomme « le fond Antoine Capitani », du nom de l’un des enfants de Madame Françoise Nyssen qui s’est tragiquement donné la mort.
Dans n’importe quelle structure, une telle dénomination devrait s’interpréter comme le simple hommage touchant d’une mère à son enfant disparu. Mais ce n’est pas le cas en ce qui concerne l’école du Domaine du Possible, précisément en raison de ses liens à l’Anthroposophie. En effet, il est permis de penser qu’il s’agit là de bien plus que d’un simple hommage, mais d’une volonté de faire revivre réellement l’âme de cet enfant décédé en lui permettant de prendre une sorte de nouveau corps, qui n’est autre que l’école elle-même. Nous aurions ainsi affaire à ce que nous pourrions appeler une forme de nécromancie, c’est-à-dire d’une pratique occulte en vue de ressusciter un Mort par des procédés magiques.
Il est même possible de se demander – au vu de certaines déclarations de notre Ministre de la Culture dans la presse, persuadée que son enfant est constamment à ses côtés et parfois même s’exprime à travers elle – si certains anthroposophes ne se livreraient pas à des séances de spiritisme anthroposophique, faisant parler – ou donnant l’impression de faire parler – le défunt Antoine, dans le but de conforter les mécènes de l’établissement dans l’idée que leur fils souhaiterait, depuis l’Au-delà, la poursuite de cette entreprise pédagogique soit-disant novatrice, conformément au voeux des très hauts dirigeants de la Société Anthroposophique ?
En effet , il faut savoir que c’est à l’aide des mouvements de l’Eurytmie que les anthroposophes ont coutumes d’invoquer leurs Morts, lors de leurs grandes assemblées. Bien que la pratique du spiritisme n’ait pas été particulièrement recommandée par Rudolf Steiner dans ses écrits, celui-ci ne s’y est en revanche pas montré hostile lorsque des cas concrets lui ont été présentés, allant jusqu’à les certifier spirituellement. Par exemple, celui d’un groupe de jeunes gens dont l’un des membres se laissait inspirer par le Mort qui lui dictait (prétendument) des messages lors de cérémonies privées, comme cela est raconté dans l’ouvrage intitulé Le pont par-dessus le fleuve, aux Éditions Novalis.
Au regard des informations portées à ma connaissances et des déclarations répétées de Madame Nyssen dans la presse à ce sujet, il me semble donc que l’on est en droit de se demander si le fond Antoine Capitani ne désignerait pas tout autre chose que la simple constitution d’un capital financier, mais plutôt une entreprise d’invocation nécromancielle d’une personnalité décédée à des fins manipulatoires allant dans le sens d’une dérive sectaire.
En tout état de cause, le ou les postulants pourront – s’ils le souhaitent – se rendre attentifs à cette hypothèse, qui leur permettrait (si elle s’avérait vraie) de mieux cerner des particularités subtiles de leur futur lieu de travail, qu’ils auraient sans doute eu du mal à repérer sans cet avertissement. En effet, sans attribuer nécessairement d’effectivité à cette entreprise nécromantique supposée, nous savons tous par expérience que les lieux dominés par le souvenir sous-jacent d’un Mort dont on refuse la disparition et l’absence peuvent s’avérer particulièrement pesants, voire malsains. Les futures recrues devront donc à mon sens se demander, avant d’accepter d’être embauchées, si elles ne sont pas dérangés par l’idée de travailler à l’ombre de ce fils mort de Françoise Nyssen et Jean-Paul Capitani.
Ces informations me semblent toutes nécessaires à porter à la connaissance des candidats qui auraient décidés de répondre favorablement à l’appel que l’école du Domaine du Possible a posté sur son site, ou sur d’autres supports. Comme il y a peu de chances qu’elles soient communiquées directement par les personnes chargées du recrutement lors de l’entretien d’embauche, je considère que cet article peut constituer pour eux un complément d’information utile, auquel ils devraient avoir droit.
Cette tragédie de la mort d’Antoine Capitani a été beaucoup utilisée pour justifier la création de cette école du Domaine du possible. Cet enfant n’aurait pas eu l’accueil et l’écoute nécessaire dans l’école publique classique.
Or, il faut bien noter qu’Antoine Capitani a fait pratiquement toute sa scolarité dans les écoles Steiner ! Entre autre dans celle dirigée déjà à l’époque par Henri Dahan à l’Ile sur la Sorgues. Françoise Nyssen ne tarie pas d’éloge sur le bien apporté par Praxede Dahan par ses cours d’Eurythmie. On voit que l’effet n’était pourtant pas vraiment durable, hélas, pour Antoine.
Nottons enfin qu’il s’est suicidé aux Etats-Unis dans une école Steiner !
Deux parents effondrés, qui ont besoin de réécrire leur histoire, qui s’inventent un fils génie (peintre…) plutôt qu’un brin déficient, qui veulent avoir raison jusqu’au bout (trop dur d’avouer s’être peut-être trompés dans leurs choix d’éducation), et qui, contre toute attente et toute raison, trouvent un réconfort déculpabilisant chez les divers porte-paroles de la spiritualité laïque qui gravitent (et profitent !) autour d’eux. C’est très triste pour cette famille, finalement. Perdre un enfant et ne trouver leur raison de vivre qu’en embrassant une cause peut-être source de leurs malheur…
Très, très édifiant !! D’autant plus en tant qu’arlésienne, et en tant qu’ancienne prof à la retraite!!
Confirme mes doutes suite à la présentation publique (auprès des Arlésiens) de cette école avant son ouverture… mais je n’aurais jamais osé penser à une dérive pareille! En bon français « ca craint »!