NEF et Anthroposophie en 2023 : le document qui atteste de la persistance des liens.

Cet article est paru dans les Nouvelles de la Société Anthroposophique en France de mai-août 2023. Dans le contexte de l’interrogation générale concernant les liens entre La NEF et l’anthroposophie, il nous semble qu’il mérite d’être porté à la connaissance du public, pour plusieurs raisons :

– Les Nouvelles de la Société Anthroposophique en France sont de nouveau inaccessibles au public depuis trois ans, date de leur publication par le site Chanology. Ceci montre bien que cette organisation fonctionne de manière occulte et semble avoir des choses à cacher : quand il s’agit de ses relations avec La NEF, sujet sur lequel La NEF elle-même revendique d’être transparente, il semble au contraire que tous les documents permettant d’attester ou d’infirmer cette allégation de La NEF méritent d’être portés à la connaissance du public ;

– Ce document révèle l’influence prépondérante actuelle de Jean-Pierre Carron, éminent anthroposophe, non seulement auprès du Conseil de Surveillance de La NEF, dont il est toujours membre à l’heure où nous écrivons ces lignes, mais aussi auprès du Directoire de La NEF. Cet homme parvient en effet, comme il le dit lui-même, à imposer à ce Directoire « de nombreuses heures de discussion » au sujet de l’anthroposophie ;

– On lira dans ce document comment les anthroposophes encore présents à La NEF semblent passer, via cet article des Nouvelles de la Société Anthroposophique en France, une consigne générale claire aux anthroposophes également sociétaires de La NEF, dont on pourrait résumer ainsi la teneur : malgré la prise de distance officielle de La NEF à l’égard de l’anthroposophie dans sa dernière AG, ne démissionnez pas, gardez vos parts, car nous aurons encore besoin de vous pour faire pression et peser sur les décisions à venir et la destinée de cette banque. Dans le contexte où les actuels dirigeants de La NEF affirment que les sociétaires anthroposophes ne joueraient plus de rôle décisif au sein de leur institution car leur nombre se serait « dilué » au fil du temps, nous voyons que tel n’est pas l’avis des anthroposophes eux-mêmes, qui souhaitent pouvoir encore compter à l’avenir sur ce levier interne.

Pour une analyse plus détaillée, je renvoie au thread de Jeanne Soradt sur X :

En un mot : La NEF ne semble pas encore prête à lâcher vraiment l’anthroposophie !

En écrivant ces quelques lignes dans un but strictement informatif, j’ai bien conscience que La NEF a clairement révélé dernièrement ses intentions de « désarmer ses adversaires », y compris par des voies juridiques incertaines (traduisons : des procès baillons), comme l’a révélé dernièrement la presse, notamment par un article de l’Express et un autre de La Tribune de Lyon :

Exclusif. Le plan de la Nef pour dissocier son image de l’anthroposophie

https://www.lexpress.fr/idees-et-debats/pseudosciences-les-zones-dombre-de-la-nef-la-banque-preferee-des-mairies-ecolos-2LU2EM5MSNAVBMM6HH5LCWBTFQ/

Pourtant, malgré ces menaces inadmissibles sur la liberté d’expression, il me semble important que chacun puisse faire son devoir en portant à la connaissance du public des informations auquel il est en droit d’avoir accès, car le sujet d’une banque qui se revendique elle-même comme « première banque éthique de France » concerne l’ensemble de nos concitoyens. Je le fais donc comme je l’ai toujours fait, et comme l’ont attesté tous les jugements de Justice rendus en ma faveur : sans animosité aucune et animé par le seul devoir de vérité.

Grégoire Perra

A propos gperra

Professeur de Philosophie
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