Je publie mon cahier de biologie Steiner-Waldorf de 11ème classe (Seconde de Lycée). Pour ceux qui cherchent à se faire une idée claire des méthodes d’endoctrinement pratiquées par les professeurs de ces écoles sur leurs élèves, ce document est très précieux. En effet, il montre comment les pédagogues anthroposophes s’y prennent pour glisser des idées anthroposophiques dans des cours où, a priori, on ne s’y attendrait pas, comme ceux de sciences. En lisant les pages qui suivent, on s’apercevra de la subtilité du procédé, et des raisons pour lesquelles les inspecteurs de l’Education Nationale en charge de démasquer les dérives sectaires dans les écoles privées sous contrat ont jusqu’ici failli à leur tâche en ce qui concerne les écoles Steiner-Waldorf. A première vue, une partie très importante de l’enseignement dispensé semble s’en tenir aux faits : descriptions des mécanismes de la cellule, fonctionnement de l’ADN, des Chromosomes, etc. Il semble donc que nous soyons dans un cours de science des plus irréprochables. On verra même que le professeur en question prend bien soin de bombarder ses élèves de mots savants, bien plus qu’il n’est en fait nécessaire à ce niveau de la scolarité, afin de donner à son propos toutes les apparences de la scientificité.
Mais dès lors que l’on regarde l’introduction et la conclusion, on s’aperçoit que le propos vire à des idées très proches de celles de l’Anthroposophie. Par exemple, la façon dont est envisagée la séparation de la science et de la religion après la Renaissance, et la « nécessité », selon le professeur Steiner-Waldorf, de surmonter cette fracture. On verra aussi comment il est question de « forces » pour expliquer certains phénomènes biologiques, comme le vieillissement. Le comble est cependant atteint dans la dernière partie, avec l’exposé de la théorie des champs morphogénétique de Rupert Sheldrake. Le pédagogue anthroposophe le présente ici comme un véritable scientifique, alors qu’il s’agit en réalité d’une pseudo-science, connue comme telle. Mais cela ne l’empêche pas de présenter sa théorie loufoque des « Créodes » comme une hypothèse scientifique des plus plausibles. Pourquoi fait-il cela ? Tout simplement parce que cette théorie de « formes » échappant partiellement au temps et totalement à l’espace rejoint la conception anthroposophique d’un « monde éthérique ». Pour ne pas avoir à parler directement d’anthroposophie aux élèves tout en leur assénant néanmoins des idées anthroposophiques, le professeur en question ruse en utilisant les théories pseudo-scientifiques voisines. Il est suffisamment prudent et fait en sorte de les amener sous forme d’hypothèses, en réponse à des questions que la biologie moderne auraient laissées « en suspend ». Mais il ne faut pas s’y tromper : ce type de procédé est une méthode subtile d’endoctrinement à l’Anthroposophie.
Normalement, les élèves Steiner-Waldorf ne doivent pas noter ce genre de choses dans leurs cahiers, afin de ne pas laisser de traces écrites de ce procédé. Mais j’étais un élève suffisamment zélé pour outrepasser cette consigne. Cela aura permis aujourd’hui, près de trente années après ce travail, de révéler l’un des aspect de la supercherie sectaire qui est au cœur de la pédagogie Steiner-Waldorf.
On pourrait donc se demander comment il se fait que l’Éducation Nationale, avec tout les éléments dont elles dispose à présent, n’ait pas encore décider d’interdire ces écoles, ou au moins de cesser d’en subventionner certaines. Probablement s’agit-il d’un manque de courage politique et de sens des responsabilités de certains. Mais peu importe la défaillance de telle ou telle institution, ou de telle ou telle personne : plus la société sera au fait de ce que sont vraiment ces écoles, moins il sera possible à ceux qui ont des responsabilités politiques et sociétales de ne pas les assumer comme ils auraient du depuis longtemps le faire.
A reblogué ceci sur Blog de Grégoire Perra.
Voici une contribution dont la valeur est inestimable! Merci!